« Tu devrais gravir l’Olympe » m’avait suggéré un ami grec. J’étais venu en Grèce pour un projet sur le paysage dans une région que la météo rendait soudain inaccessible. L’exploration du mont Olympe, dont j’ignorais jusque-là l’existence géographique, vint inopinément s’y substituer. La découverte de ce territoire se transforma en promesse poétique. Six fois je fis l’ascension, renouant à chaque occasion avec un état d’extrême présence au monde. De cette expérience sont nées des images que j’ai associées, dans un deuxième temps, hors de toute logique documentaire, avec d’autres images réalisées à la même période, pour créer des jeux d’échos secrets.
« (…) Autrefois, Alexis Cordesse était reporter de guerre, et s’il a quitté depuis longtemps le théâtre des opérations, il lui est resté, de cette pratique fondatrice, ce besoin de s’imposer des règles qui sont autant de façon d’affronter la violence du monde sans en être dévoré. L’Olympe fut un contrepoint, une façon, non prévue, de répondre à la tragédie de l’histoire par son contrechamp. L’ascension de l’Olympe n’était pas une fuite, mais un geste de liberté. (…) «
Pierre Wat, extrait de ‘Olympe, l’ascension des images’, 2018
Bourses
・Fond National des Arts Graphiques et Plastiques, FR
Collections
・Neuflize OBC ABN AMRO
・Musée Nicéphore Niépce, Chalon s/s Saône, FR